lundi 12 octobre : Les territoires, pierre angulaire des politiques de sécurité

La
loi du 5 mars 2007 a consacré le Maire comme pilote de la prévention de
la délinquance dans sa ville. Depuis près de quinze ans, les élus
locaux se sont largement emparés de cette compétence, ont développé des
partenariats, dispositifs et actions pour répondre au plus près aux
besoins de leurs concitoyens. Leur connaissance des territoires, leur
proximité avec les habitants et la confiance que ces derniers leur
portent, ainsi que leur capacité à coordonner des acteurs aussi variés
que la police, la justice, les bailleurs, les transporteurs ou encore
les acteurs socio-éducatifs, assurent leur légitimité. A l’occasion de
la crise sanitaire, les collectivités ont démontré une nouvelle fois
leur capacité de mobilisation et leur rôle fondamental comme échelon de
gouvernance le plus proche des citoyens.

Les
collectivités territoriales constatent cependant une tendance à la
recentralisation de la sécurité ainsi qu’un délitement du partenariat
avec l’État, voire un désengagement dans certains territoires. Baisse
des effectifs, faible transmission de données permettant d’établir des
diagnostics et priorités communes, mise en place de nouveaux dispositifs
sans prendre en compte l’existant… Si de nombreux exemples de
partenariats solides entre l’État et les collectivités territoriales
existent, la tendance générale constatée par des collectivités de
diverses sensibilités politiques est plutôt à un déséquilibre entre
l’État et les collectivités, s’accompagnant d’un transfert de
compétences et de charges financières de plus en plus important aux
collectivités territoriales et à la sécurité privée.

Dans
un même temps, plusieurs lois ainsi que la stratégie nationale de
prévention de la délinquance encouragent la prise de compétence
prévention de la délinquance par le niveau supra-communal, processus
dans lequel plusieurs intercommunalités se sont engagées. Ces évolutions
interrogent les pratiques et les collectivités sont alors engagées dans
la recherche d’une complémentarité effective et adaptable selon les
territoires.

Dès lors, plusieurs enjeux marquent la réflexion autour de la configuration de la sécurité en France :

  • Quelle
    place pour les collectivités territoriales dans la sécurité et la
    prévention de la délinquance au sein des instances partenariales, alors
    qu’elles assistent à une certaine recentralisation et à un désengagement
    de l’État en termes de moyens ?
  • De la sécurité régalienne aux
    pouvoirs de Police du Maire, quelle place pour les métropoles et les
    intercommunalités dans le continuum de sécurité ?
  • Les élus
    locaux ont-ils aujourd’hui les moyens de mettre en œuvre une politique
    de sécurité et de prévention de la délinquance à la hauteur des besoins
    de leurs concitoyens ?

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