A l’invitation du Comité Interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation (SG-CIPDR), le FFSU a été sollicité, début septembre 2018, pour participer aux travaux de la nouvelle stratégie nationale de prévention de la délinquance. Il porte la parole de ses collectivités locales membres dans 4 groupes de travail. Le FFSU se réjouit de la volonté du Gouvernement de mettre à jour la stratégie nationale et de pouvoir contribuer aux travaux mais appelle cependant à une prolongation des travaux.
Une nouvelle stratégie nationale de prévention de la délinquance
Le Gouvernement s’est engagé dans l’élaboration d’une nouvelle politique publique de prévention de la délinquance dont le pilotage a été confié au SG-CIPDR. La politique de prévention de la délinquance était jusqu’alors déterminée par la stratégie nationale 2013-2017, arrivée à son terme. Une première restitution des travaux est attendue par le Gouvernement pour la mi-octobre 2018.
Le FFSU porte la parole de ses villes membres dans 4 groupes de travail
Aux côtés des principaux Ministères concernés et d’organisations nationales (CNLAPS, Fédération des MJC, AMF, …), le FFSU participe et contribue activement aux travaux des quatre groupes de travail thématiques préfigurant, selon le CIPDR, les axes qui seront retenus par la nouvelle stratégie :
- Groupe n°1 : adapter la politique de prévention de la délinquance à l’égard des jeunes
- Groupe n°2 : développer la prise en charge sociale des victimes les plus vulnérables
- Groupe n°3 : développer une approche locale et participative de la sécurité du quotidien
- Groupe n°4 : rénover la gouvernance et la déclinaison de la stratégie nationale.
L’objectif de ces groupes de travail est de proposer les problématiques qui paraissent prioritaires à intégrer dans la nouvelle stratégie et de faire connaître des dispositifs et pratiques existantes qui pourront inspirer le Gouvernement.
Le FFSU prône davantage de temps pour une meilleure coproduction
Saisi cet été par le Gouvernement, le CIPDR n’a pu réunir les acteurs qu’à partir de septembre alors que le Premier ministre attend une première proposition pour la mi-octobre. Les délais impartis pour cette phase de concertation sont donc très courts et ne permettront pas à tous les acteurs de s’exprimer au mieux. Dans ces délais, il est également difficile de réaliser un bilan partagé de la précédente stratégie avant de proposer de nouvelles orientations de travail. Le FFSU se réjouit de l’élaboration d’une nouvelle stratégie nationale mais regrette les conditions imposées pour la réaliser.
Le FFSU appelle au contraire à une véritable co-production des politiques de prévention et de sécurité associant un large panel d’acteurs. Il a d’ailleurs lancé en juin 2018 Les Assises de la sécurité des territoires qui se clôtureront en mars 2019, conçues comme une démarche de réflexion servant à élaborer des pistes d’action concrètes pour poser les jalons d’une révision de la loi de 2007 relative à la prévention de la délinquance.
Pendant dix mois, elles permettent aux acteurs de terrain, représentants institutionnels, opérateurs privés, citoyens et au monde associatif de faire entendre leurs points de vue et leurs positions et de faire connaître leurs pratiques. À travers des réunions, ateliers et événements, territorialisés ou thématiques, elles cherchent à faire émerger des consensus sur l’évolution des pratiques et l’amélioration des dispositifs mis en œuvre, les organisations de travail, la coordination des acteurs, la formation, etc.