Le
Forum français pour la sécurité urbaine constate que le trafic de
stupéfiants dans l’espace public est parmi les sujets les plus
préoccupants pour les collectivités territoriales : montée en puissance
des trafics, de leur visibilité et de leur poids sur le développement
des quartiers, abaissement de l’âge des jeunes impliqués, évolution des
pratiques – notamment avec des jeunes venus de l’extérieur du quartier
et compliquant l’approche pour des actions de prévention -, habitants et
agents municipaux menacés, etc.

De
leur côté, les acteurs de la santé constatent que la réduction des
risques (RDR) touche insuffisamment le public impliqué dans les trafics,
qui peut également être consommateur mais peu enclin à s’orienter vers
les dispositifs existants.

A ce jour, les acteurs de la sécurité et de la réduction des risques se
connaissent peu et n’agissent pas suffisamment en complémentarité. Si
une action policière forte existe (notamment avec le plan national de
lutte contre les stupéfiants), l’aspect prévention et réduction des
risques reste insuffisamment développé et les réponses apportées jusqu’à
présent n’ont pas permis d’endiguer le phénomène, entraînant un
sentiment d’abandon de la population ainsi qu’une décrédibilisation de
l’action publique.

Le
FFSU appelle depuis des années, avec ses partenaires, notamment la
Fédération Addiction, à ouvrir un débat sur notre politique des drogues,
50 ans après la promulgation de la loi de 1970 dont les limites sont
bien documentées. En 2020, les voix sont de plus en plus nombreuses à
s’élever, issues de diverses sensibilités politiques.

Les
enjeux sont nombreux et complexes mais un dialogue basé sur des données
probantes et allégé de toute approche idéologique est nécessaire. Lors
de cette webconférence, nous vous proposons d’échanger notamment sur les
questions suivantes :

• Les réponses récentes de l’État
  (police de sécurité du quotidien, amende forfaitaire, …) répondent-elles
  aux besoins des villes ?
• Comment repenser nos politiques de
  lutte contre les drogues, en y incluant un véritable volet prévention ?
  Quelle place pour les collectivités territoriales aux côtés des services
  de l’État ?

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